Le district judiciaire de Saint-François couvre un grand territoire qui s’étend de la Beauce à la Montérégie. Il va sans dire que, devant une si large étendue, des différences peuvent exister entre chaque localité. À cet effet, on peut se demander si la région minière des Appalaches a une criminalité particulière. Ainsi l’ébauche suivante s’intéresse-t-elle au profil type des criminels d’Asbestos, Black Lake, Saint-Adrien et Thetford Mines. Il s’agit de voir comment cette région s’inscrit dans la tendance régionale. Le choix de ces localités s’explique par leur caractère minier d’une part et leur unité géographique de l’autre.
Bibliothèque et Archives nationales du Québec. « Main street, Thetford Mines, P.Q. ». BAnQ numérique. Photo prise entre 1906 et 1909, consulté le 14 août 2020.
Pour poursuivre avec l’absence de criminels avant 1900, il est possible que l’on gérait les crimes à Québec plutôt que Sherbrooke, car la région se situe à mi-chemin et une absence totale de criminels semble improbable.
Quant au métier des criminels, il est surprenant d’y voir si peu de travailleurs miniers dans une région marquée par ce type d’activité. Il est possible que les travailleurs miniers ayant généralement bénéficié d’un meilleur salaire aient été moins enclins au crime ou qu’ils soient enregistrés par le greffier de la prison comme journaliers à cause de leur manque de spécialisation.
DÉOM, Claudine. « La contribution des édifices municipaux au développement des villes québécoises en région, 1870–1929 ». Urban History Review, vol. 46, n° 2, 2018, p. 11.
LESSARD, Marc-André. « Thetford Mines à ciel ouvert. Histoire d’une ville minière ». Recherches sociographiques, vol. 37, n° 3, 1996, p. 590‑591.