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Le crime et le traitement judiciaire des jeunes selon leur genre

Suite à notre étude approfondie des registres d’écrou, il nous a été possible de constater une grande différence entre le nombre de filles et de garçons qui se retrouvent dans la prison Winter de 1882 à 1915. C’est pourquoi cette vignette présente une clarification face à cette tendance observée lors de notre recherche principale sur la gestion de la délinquance juvénile dans la prison mixte de Winter entre 1882 à 1915.

Lors de notre recherche, il nous a été permis de recueillir l’entièreté de la population d’enfants ayant séjourné à Winter, ce qui veut dire un total de 341 cas. Tout d’abord, on peut observer, une majorité de garçons présents chaque année, par contre, il est visible que la quantité de filles présentes fluctue grandement. Mis à part la période de 1894 à 1898, il s’agit d’une constante hausse, étudiable grâce à la traduction en pourcentage qui permet de voir concrètement l’augmentation de délinquantes face aux délinquants. Cela pourrait être explicable par le rôle de la femme qui évolue et change. C’est le début des manifestations pour l’égalité pour les femmes afin d’être enfin vues et entendues. En plus, contrairement à auparavant, elles sont de moins en moins élevées pour n’être que réservées.

Malgré un plus grand nombre de filles incarcérées à travers les périodes étudiées, le type de crime commis par ces jeunes ne change pas beaucoup. Les crimes contre l’ordre public prédominent dans les premières périodes, ainsi que ceux contre la propriété. Cependant, la première place revient au crime contre la propriété dès 1903, montrant ainsi un changement dans la nature du type de crime le plus commis par les délinquantes au début du 20e siècle, ce tout en gardant une certaine tendance.

Dans ce graphique, on peut remarquer une continuation des crimes les plus communs observés lors du précédent graphique, c’est-à-dire contre l’ordre public et contre la propriété. Cela démontre que le genre de la personne n’affecte pas nécessairement le type de crime commis par celle-ci. Par contre, la diversité dans les offenses est plus présente. Il est de fait qu’avoir plus de données augmente la possibilité de retrouver des variantes uniques. Ces principes de diversité et de faits reviennent chaque année et perdurent encore à notre époque.

Texte réalisé par : Èvelyn Dansereau et Luka Roy

Médiagraphie

Photo

[1] Èvelyn Dansereau, 2022

Pour aller plus loin

Mucchielli, Laurent, Sociologie de la délinquance, Paris, Armand Colin, 2018, 224 p.

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